Une équipe d’une douzaine de techniciens cordistes de Bothier s’est déplacée sur les terres alsaciennes au début du mois de mai. Ils se sont rendus sur le site industriel Borealis Pec-Rhin à Ottmarsheim dans le Haut-Rhin, tout près de la frontière allemande. Leur mission, puisqu’ils l’ont acceptée, consistait en la pose de filets et de lignes de vie à l’intérieur d’une capacité, plus précisément un immense four. Particularité du chantier : la présence d’amiante nécessitant des dispositifs de sécurité spécifiques. Etapes préalables de tout chantier comportant un risque Amiante : Mise en place d’un périmètre de chantier amiante et de différentes zones : de vestiaire, d’équipement, de décontamination et de cheminement, conformément à la règlementation. La zone d’équipement doit être isolée, propre et dégagée et comprendre un vestiaire d’approche et de récupération. Les équipements de protection individuelle (EPI) spécifiques à la présence d’amiante y seront mis à la disposition des techniciens. Ceux-ci comprennent :
Les lingettes sont destinées en premier lieu à nettoyer le masque avant et après l’intervention par mesure d’hygiène et de sécurité liée à l’amiante. Sur ce chantier, tous nos techniciens étaient équipés individuellement d’un détecteur 4 gaz calibré à jour, d’un masque de fuite et d’un masque ABEK. Ajoutés à ces dispositifs, les personnes se trouvant en présence d’amiante bénéficient également de moyens de protection collective. Il s’agit de protections périphériques, parmi lesquelles on trouve la pulvérisation régulière d’un fixateur imprégnant les fibres (surfactant) permettant de fixer les fibres potentielles et empêchant donc la dispersion des fibres d’amiante dans l’air ambiant. Si nécessaire, une aspiration à la source grâce à un aspirateur THE est également possible. Pour plus d'informations sur l'amiante et plus généralement les travaux industriels en milieu confiné, amianté ou atex, consultez notre page dédiée. En plus de leur protection contre l’amiante, nos techniciens cordistes doivent bien sûr porter leurs équipements de protection individuelle habituels spécifiques à la profession. Pour plus d’informations sur les équipements de sécurité, rendez-vous sur notre page dédiée. Sur ces photos, vous pouvez voir nos techniciens cordistes s'équiper avant d'entrer dans la zone amiantée du chantier Pour la première étape des travaux, l’accès s’est fait par la toiture avec l’installation d’une ligne de vie provisoire lorsque c’était nécessaire, en conformité avec notre procédure interne expliquée dans un Mode opératoire dédié. Nous avons alors procédé à l’installation d’un double cordage :
Ces deux cordes ont pu être mises en place grâce aux trous prévus à cet effet. Certains étaient préexistants, mais nous avons dû en percer une vingtaine supplémentaire afin de pouvoir mettre en place nos cordes pour assurer la sécurité de nos techniciens cordistes. Ces trous ont permis de trianguler le système de sécurité sur cordes, conformément au référentiel OPPBTP, et de faciliter les déplacements en hauteur en intérieur. Les trous supplémentaires ont été percés selon un calepinage établi au préalable lors de l’étude technique opérée par notre chef de chantier. Le calepinage correspond à un plan de pose détaillé à échelle réduite qui permet de déterminer les besoins du chantier et de les situer. L’installation des ancrages sur les amarrages existants a été définie lors de l’inspection commune préalable avec le client. Ils se réalisent selon notre procédure Bothier spécifique décrite dans le Mode opératoire « livret d’amarrages », conformément au référentiel OPPBTP cordiste. Une fois les cordages positionnés et sécurisés, nous avons pu pénétrer dans la capacité et ainsi entrer dans la deuxième phase des travaux : la pose des filets. L’ensemble de notre personnel est formé par une société de formation spécialisée aux « espaces confinés », dans le respect de notre politique interne. Retrouvez l’ensemble de nos certifications et qualifications sur la page dédiée à nos Habilitations. L’accès dans le four s’est fait par un tunnel confiné sur un échafaudage d’accès normé. L’échafaudage a été installé par le maître d’ouvrage selon la procédure interne du client et conformément à la réglementation. L’échafaudage est contrôlé toutes les 24h par le constructeur. Cette stratégie d’accès a été élaborée afin de prévenir le risque de blessure par chute de gravats suite aux informations fournies par le maître d’ouvrage. Le cheminement sous les zones fragilisées doit être évité. En cas de doute sur l'intégrité du briquetage, un test avec perche a été réalisé. Conformément au process SS4 et afin de limiter la diffusion de poussières d’amiante, nous avons procédé à la pulvérisation d’un surfactant au niveau des zones d’intervention avant la pose des filets et des lignes de vie. Lorsque cela était jugé nécessaire, nous avons procédé à de nouvelles pulvérisations de surfactant au cours de l’opération. Pour faciliter leur dépliage une fois dans la capacité, les filets ont été pliés avant l’entrée dans le four d’une manière bien déterminée, à savoir en « portefeuille ». Leur passage s’est fait via des trous d’homme dans des accès latéraux. La mise en place des filets a été faite par nos techniciens cordistes depuis la capacité. Ils étaient assistés par deux autres membres de notre équipe en liaison radio qui étaient placés sur le toit et avaient pour tâche de tirer les filets par le haut pour les positionner au plus près de la sous-face du kaising. Au-delà des besoins humains sur ce chantier, les cordistes travaillent toujours à minima en binôme. Le travail isolé est interdit. Les salariés doivent toujours être à portée de vue et/ou de voix. Si ce n’est pas possible, des dispositifs de communication (talkie-walkie) doivent être mis en place avec des appels réguliers pour vérifier que le travailleur isolé est toujours en état à son poste de travail. Dans un second temps, les techniciens cordistes situés en partie haute ont affiné le positionnement des filets et les ont ligaturé entre eux afin d’assurer une couverture homogène. Une fois les filets positionnés, nos cordistes ont procédé à la vérification de leur bonne tenue. La troisième étape des travaux, la mise en place de cinq lignes de vie provisoires en acier, a alors pu avoir lieu. Elles ont été posées sur les parois, avec si nécessaire un renvoi depuis le plafond pour limiter la flèche du câble. Une fois les lignes de vie installées, l’équipe en toiture a retiré toutes les cordes de sécurité et de travail positionnées en début de chantier. Les étapes du repli du chantier se font dans le sens inverse de sa mise en place, mais elles sont identiques. Les équipements décontaminables sont traités dans le SAS prévu à cet effet (déchets et matériel). Puis le personnel lui-même entre dans les SAS dédiés pour être décontaminé. Les déchets doivent être doublement ensachés et stockés dans un contenant à déchets prévu à cet effet (bac plastique fermé et étanche). Le traitement des déchets est effectué par un centre de traitement spécifique selon les normes en vigueur. Un grand merci à notre équipe dont vous découvrez ici les visages et les sourires avant leur entrée sur le chantier !
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